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Sous le titre "Au bonheur des docs", le Lecteur du Val propose une
saison de conférences tournant dans les bibliothèques de la communauté
d'agglo, et visant à mettre en lumière les ouvrages documentaires, un
genre quelque peu délaissé au profit des ressources électroniques.
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Pour cette nouvelle série de
cinq rendez-vous, et en cette année de Centenaire, les bibliothécaires du Sicoval ont
choisi de traiter la thématique de la Grande Guerre, à
travers des éclairages très différents, historiques ou
contemporains, locaux ou plus généraux... apportés sur les
Poilus du Lauragais ou les marraines de guerre, sur les combats des femmes et ceux de Jaurès bien
sûr, en ce début de siècle tourmenté, ou encore sur les
séquelles de la guerre dans le roman noir aujourd'hui. Cinq
bibliothèques (Labège, Pompertuzat, Baziège, Donneville et Fourquevaux)
accueilleront successivement les conférences, qui déborderont
toujours sur une signature, une animation, une exposition...
Les rencontres, qui seront
accompagnées par une Librairie lorsqu'il y aura lieu, se dérouleront
donc dans les différentes bibliothèques, le vendredi à 18 h 30 (entrée libre). Pour prendre part au buffet qui suivra (une
participation de 7 € par personne sera demandée), il est
indispensable de s'inscrire au préalable auprès du Lecteur du
Val : tél. 05.61.00.51.16 ou
info@lecteurduval.org.
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Les différents rendez-vous et les intervenants invités : |
Lucien
Ariès, le
vendredi 12 décembre 2014, à
LABEGE |
"Les Lauragais dans l'enfer de 14" |
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A travers les lettres retrouvées
de son père, Lucien Ariès évoquera les premiers mois de
guerre des soldats du Lauragais, la montée au front, la
position des régiments haut-garonnais et audois, le
déroulement des premiers affrontements en aout et septembre
1914, avant le début de la guerre des tranchées...
Président de l'ARBRE
(Association de Recherches Baziégeoise : Racines et
Environnement), Lucien Ariès a publié de nombreux
ouvrages sur le Lauragais et son histoire. Son dernier
livre, "Un Lauragais dans l'enfer de 14",
est issu des centaines de lettres, signées de la main se son
père, qu'il a retrouvées dans le grenier familial. |
Toujours rassurantes et remplies de tendresse pour sa mère,
elles racontent de façon émouvante comment un enfant du
Lauragais, parti au front, et sa mère, ont traversé ces
années de guerre de 14. Fils unique, orphelin de père, Louis
n'a pas encore vingt ans quand il part à la guerre : sa mère
devient alors chef d'entreprise malgré elle. Au fil de cette
correspondance, on découvre la peur et l'angoisse, mais
aussi la vie de ces femmes souvent seules, qui ont assuré la
survie du pays en guerre, ainsi que certains besoins
alimentaires et vestimentaires de leur fils ou de leur époux
au front ou en captivité. Ce premier livre (un second est en
préparation) met en parallèle la vie du fils au front, celle
de sa mère aux prises avec les aléas de son entreprise et
celle de sa bien-aimée qui l'attend ; les lettres sont
analysées et replacées dans leur contexte militaire d'une
part, et socio-économique d'autre part. Il éclaire le rôle
majeur des femmes et évoque la vie difficile en Lauragais
durant ce conflit. |
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Exposition "Un
Labégeois dans la Grande guerre" et présentation et
signature du livre : "Un Lauragais dans l'enfer de 14 : le
combattant" |
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Benoît Séverac, le
vendredi 23 janvier
2015, à
POMPERTUZAT |
"14-18 : les séquelles de laGrande Guerre dans le roman noir
aujourd'hui" |
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A partir de son roman, "Rendez-vous au 10
avril", l'auteur abordera successivement les thèmes de
la genèse de l'œuvre de fiction (l'inconscient et le
conscient), de la documentation (fiction et Histoire, qui
sert qui ?), des personnages (qui mènent leur propre vie),
du roman enfin (un fossile) et du romancier (un
paléontologue chargé de l'exhumer)..
Sur le territoire du Sicoval, Benoît
Séverac est en quelque sorte un "enfant du pays" puisque
il a habité Montlaur pendant 10 ans, et que c'est en
participant (et en décrochant un prix) au concours de
nouvelles du Lecteur du Val qu'il a pris conscience que
l'écriture qu'il pratiquait |
depuis
toujours - mais qu'il gardait pour lui -, avait légitimité
pour sortir au grand jour. Depuis ce prix en 2002, Benoît
Séverac a fait son chemin et a publié plusieurs nouvelles et
cinq romans, dont un traduit aux USA, tous primés, et qui
ont rencontré un franc succès en librairie comme dans la
presse nationale. Son dernier opus, L'Homme-qui-dessine
(éd. Syros) est un roman policier préhistorique et
existentialiste. Rendez-vous au 10 avril, dont il
parlera plus particulièrement lors de cette rencontre sur le
thème des séquelles de la Grande Guerre dans le roman noir,
a été lu dans le cadre du marathon des Mots de Toulouse en
2010 et fera l'objet d'une édition de poche, dans le courant
de cette année 2015, chez Pocket. |
+
présentation et signature du livre : "Rendez-vous au 10
avril" (TME) |
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Rémy
Pech, le
vendredi 27 févier 2015, à
BAZIEGE |
"Pourquoi ont-ils
tué Jaurès ?" |
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Le
Centenaire du 31 juillet 1914 est passé. Des mystères
demeurent. Pas de doute : c'est Raoul Villain, un être
faible sans doute, mais responsable de son acte, qui a
appuyé sur la gâchette. Tant de journalistes
d'extrême-droite avaient nourri la haine contre cet homme !
Et sa lutte pathétique pour prévenir la guerre n'était pas
le seul grief à son égard. Il faut évoquer ses combats pour
la vérité et la justice, pour la laïcité et le progrès
social, pour la paix du monde enfin, pour mesurer ce qui, en
sa personne, a été brutalement brisé en ce soir d'été. Et le
citoyen d'aujourd'hui, au-delà des regrets, peut, dans son
combat tragiquement interrompu, puiser la force et la
volonté des recommencements. |
Audois de
naissance et de cœur, Rémy Pech est un spécialiste
écouté de l’histoire ouvrière et rurale occitane aux XIX et
XX siècles. Professeur d'histoire contemporaine et ancien
président de l'université de Toulouse-Le Mirail (aujourd'hui
Jean-Jaurès), il a entre autres publié diverses études sur
Jaurès et notamment, chez Privat, "Jaurès paysan" et
"Jaurès et les radicaux". Chez Privat toujours, il a
également co-dirigé l'édition de "Jaurès, L'Intégrale des
Articles de 1887 à 1914 publiés dans "La Dépêche".
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+ présentation et signature d'ouvrages sur Jaurès (éd.
Privat) |
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Micheline Boussès, le
vendredi 10 avril 2015, à
DONNEVILLE |
"Au-delà de
l'image : les marraines de guerre" |
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Les cartes
postales envoyées du front, de l'arrière, ou postées des
quatre coins de France, ont largement construit la
représentation des "marraines de guerre". Mais, au-delà de
l'image, qui étaient vraiment ces femmes, dans leur
diversité ? Ces "infirmières de l'âme" ont exercé des rôles
et rempli des fonctions dépassant toute prévision,
bousculant même parfois l'ordre social. Pour la première
fois dans l'histoire, les échanges épistolaires sont entrés
en guerre. Ils seront qualifiés de flirt, pansement,
détournement du tourment...
Mais
qui, de
l'Offre ou de la Demande, a précédé la démarche ? Et
pourquoi - et par quels soldats - les marraines ont elles
été sollicitées (importance accordée au moral impactant le
physique, prise en compte des avancées de la
psychiatrie)... |
Micheline Boussès partagera son regard de psychologue
sur cette aventure humaine qui,
malgré
au-delà des bienfaits et des méfaits de l'imaginaire, aura
peut-être compté positivement dans le déroulement de la
guerre...
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+ exposition d'ouvrages sur la Grande guerre |
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Pierrette Soula, le
vendredi 22 mai 2015, à
LABASTIDE-BEAUVOIR |
"Les Combats
des femmes dans la Grande Guerre" |
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La
mobilisation du 2 août 1914 est suivie par l’appel de
Viviani du 7 août: "Debout, femmes françaises, jeunes
enfants, filles et fils de la patrie. Remplacez sur le champ
de travail ceux qui sont sur le champ de bataille.
Préparez-vous à leur montrer, demain, la terre cultivée, les
récoltes rentrées, les champs ensemencés !..."
D’abord agricultrices en 1914, puis
institutrices et "munitionettes"
à partir de 1915, dans bien des domaines, les femmes
remplacent les hommes mobilisés, les voilà embauchées dans
les usines, les bureaux et les ateliers !
Même
si l'armée refuse de faire appel à elles, l'invasion du
territoire et le caractère durable de la guerre bouleversent les règles du jeu. |
Au front,
elles sont "les sœurs d’armes" du brave "poilu", elles
soignent sous les obus, cachent des soldats égarés,
espionnent, et parfois font le coup de feu.
A l’arrière,
elles assurent le
réconfort
moral et matériel
comme mère, épouse ou
"marraines
de guerre".
Pierrette Soula est historienne
diplômée de l'école du Louvre, conférencière nationale et
membre de l'association du Centenaire 14-18 en Ariège. Avec
toutes ces étiquettes, elle a souhaité aborder la Grande
guerre par un autre angle, celui de l'arrière et
particulièrement celui des femmes. Effectivement, on trouve
peu de littératures sur
ce sujet...priorité est donnée au "brave poilu", ce qui n'enlève rien à
son mérite.
Cette recherche a été conduite pour les
cercles Condorcet, l'université populaire, et autres, dans
le cadre d'un cycle de conférences consacré aux femmes.
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+ exposition d'ouvrages sur la Grande Guerre |
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l
Boîte à outils |
- Pour
télécharger l'affichette de la programmation :
Affiche (pdf
1 page) |
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Bilan
des animations 2013 |
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